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La Fressange(St-DidierenVelay)1

VII - GABRIEL ALLIER DE SAGNARD DE LA FRESSANGE - ECUYER

 

oo Marguerite de Navette de Pirolles (le 5 octobre 1666) (notaire Guérin).

Il est seigneur de la Fressange. Il est né en 1626 et mort le 5 août 1702. Il est maintenu dans sa noblesse par jugement souverain du 20 décembre 1668. Sa femme est la fille de feu Jean seigneur de Pirolles (ou Pirol) et de Marie Mernay (ou Mernan). Elle est originaire de Montbrison. Ils se marient par contrat du 5 octobre 1666 grossoyé par Guérin, notaire royal au siège de Montfaucon. Son père Jean nomme son fils Gabriel son héritier pour la moitié de tous ses biens à son mariage. Il est institué légataire de son père les 5 et 6 septembre 1677 indépendamment des donations avantageuses déjà reçues lors de son mariage. Il transige avec son père et son frère Antoine pour toucher leurs droits successifs. Il passe une transaction le 20 janvier 1686. Il fait une donation à son fils aîné Jean le 20 avril 1694, ratifiée par acte du 26 août 1699 de tous ses biens sous réserve d'une somme principale de 3 000 Livres.

Ils ont 8 enfants :

1) Jean Allier, chevalier

Il est seigneur de la Fressange. Il est gendarme de la garde ordinaire du Roi du 3 janvier 1693 au 22 mars 1701 puis gendarme de la garde du Roy le 15 octobre 1705. Lors d'une permission de six mois, il rentre au pays mais il subit une mésaventure au Puy avec son ami de Fort de Castelnaudary, mousquetaire noir. Dans la nuit du 18-19 novembre 1698. Après une soirée arrosée, ils ont une altercation avec le deuxième consul du Puy le sieur Bertrand pour un outrage involontaire. En effet, l’un d’eux prit par une pressante envie, cherche désespérément un pot de chambre pour se soulager. Il ne le trouve pas et soulève la guillotine de sa fenêtre et se soulage de cette manière. Mais il n’avait pas prévu le passage du consul dénommé Bertrand à ce moment là. Evidement ce dernier est outragé par ce procédé et demande réparation à l’hôtelier séance tenante. Malheureusement, il n’obtient pas de réponse à ses injonctions. En conséquence, il décide de faire sonner le tocsin de la ville du Puy en pleine nuit pour appeler des renforts en hommes pour l’aider à se rendre justice et faire ouvrir la porte de la chambre des coupables. En général, le tocsin a pour vocation de sonner en cas d’incendie, d’attaque ennemie mais en aucun cas d’honneur bafoué d’où un affolement démesuré dans cette douce nuit ponote. Bertand réussit à forcer la porte de leur hôtel et les réveille au saut du lit. Dans cette lutte, le consul est blessé à l’oeil par une hallebarde appartenant à l’un de ses gardes ce qui met en émoi les habitants du Puy accourus en pleine nuit à l’hôtel. Un des deux protagonistes tombe du lit due à ce brutal réveil, réveil qui devient douloureux et ubuesque car il met le pied dans le pot de chambre tant cherché. Sur ces entrefaits, il doit combattre dans cette curieuse posture. Ces deux hommes se défendent toute la nuit, très aguerris par leur entraînement quotidien face à une multiple troupe. Sous la pression des vicomtesses de Polignac accourus à l’hôtel pour aider à débloquer la situation, ils se rendent au petit matin pour calmer la situation en ayant la promesse d’être libérés très rapidement. Malheureusement, cette promesse n’est pas tenue. Le verdict est lourd : ils sont condamnés et emprisonnés quatre mois dans les geôles ponotes. Quatre mois de prison pour une mauvaise farce. Cette aventure drolesque inspire une pièce de théâtre à Antoine Clet (imprimeur du Puy) appelée Le Borgne publiée en 1703. Une succession de rimes et de proverbes tournent en ridicule ce pauvre consul. Cette pièce a sans doute du être jouée à La Fressange car les archives familiales en conservent un exemplaire manuscrit de cette oeuvre.

Il se marie par contrat le 20 avril 1694 avec Madeleine de Sagnard (sa cousine) fille de François de Sagnard, chevalier, seigneur et baron de Queyrières et autres places et d'Hélène de la Rivoire.

Ils ont 2 enfants :

a) Christophe

Il est Baron de Queyrières et des Etats du Velay. Il se marie avec Jeanne Françoise du Pont de Ligonnes. Jeanne Françoise de Moulin du Pont de Ligonnes (ou Ligones), fille d'Antoine Christophe, écuyer, seigneur de Saint Romain, Ligonnes, Sablières, sénéchal et gouverneur du duché de la Joyeuse et de Marie Marthe de Combladour. Elle est veuve en 1728. Elle se remarie avec Charles de Faÿ, Marquis de Gerlande.

b) Jean Joseph

Il est chevalier et seigneur de la Fressange.

Il est Baron de Queyrières et des Etats du Velay (1703). Le 28 juillet 1728, suite à sa requête, un arrêt est rendu. Après la pose des scellés sur les effets délaissés par le seigneur Baron de Queyrières, fils, cet arrêt ordonne la levée des scellés apposés sur les titres et papiers dépendants de sa succession en présence de Dame de Chadrac et autres parties intéressées et, que séparation soit faite des titres concernant la famille des Sagnard et autres actes, qui peuvent servir à prouver la noblesse et à établir la filiation de cette famille, à l'effet d'être remis au dit seigneur de la Fressange.

2) Charlotte (1671 - 23 novembre 1699)

3) Jean Armand

4) Marie

Elle est baptisée le 30 décembre 1675.

Son parrain est Christophe de Sagnard, écuyer, seigneur de Saint Julien (sans doute originaire du Vernet).

Sa marraine est Marie de Véron de Montroyet comme représentante de Marie de Navette. Elle est admise à Saint Cyr et elle est enterrée dans l'église de Saint Didier sous le vocable de Saint Loup. Son héritière est sa soeur Catherine qui hérite de 1 300 Livres.

5) Claudine (1680-2 juin 1770 à 90 ans)

Elle est  aussi admise à Saint Cyr. Elle se marie avec Gabriel Pichon, seigneur du Bouchet le 30 janvier 1714, fils de Jean et Marie Ronat.

6) Jacques

Il est baptisé le 3 février 1682.

Son parrain est Jacques de Bourbon, docteur es médecine à St. Didier et sa marraine est Catherine Mathevon.

7) Charles

Il est baptisé le 11 novembre 1686.

Son parrain est Charles Achille, marquis de Nérestang[1]

8) Catherine

 

VIII - JEAN ARMAND ALLIER DE SAGNARD[2]

oo Jeanne de La Fayette le 6 juillet 1700.

Il est écuyer puis chevalier.

Il est seigneur de la Fressange. Il est Baron-parier (pour un tiers) de la baronnie diocésaine de Queyrières. En 1704, il est membre de la confrérie des Pénitents Blancs et du Saint-Sacrement. Par sentence rendue en 1736 par les Etats du Velay, un tiers de ladite baronnie est adjugée à son fils. Il se marie Jeanne "de la Fayette" la fille de Jean et d'Anne Charra, (veuve de Georges Mollin). Il meurt avant le 17 novembre 1739.

Ils ont 7 enfants :

1) Gabriel (baptisé le 27 juillet 1701)

Son parrain est Gabriel Allier de Sagnard écuyer de la Fressange, son grand-père. Sa marraine est Catherine Sonyer femme d'Antoine Allouès de la Fayette.

2) Jean (baptisé le 14 novembre 1702)

3) Jean Joseph (baptisé le 20 octobre 1704)

Son parrain est Jean Allier de Sagnard de la Fressange, son oncle et sa marraine est Marie de Sagnard de Saint Pal (non répertorié). Sans doute mort en bas âge.

4) Jean Joseph (baptisé le 2 octobre 1705)

Son parrain est Jean Joseph Allier de Sagnard de La Fressange, son cousin et sa marraine est Catherine Allier de Sagnard, sa cousine. 

5) Catherine (baptisée le 20 décembre 1706)

Son parrain est Mathieu Petit, laboureur et sa marraine est Antoinette Vial, fermière. Sans doute morte en bas âge.

6) Catherine (baptisée le 12 janvier 1708)

7) Jean Armand (baptisé le 26 janvier 1711)

Son parrain est Jean Joseph, son frère et sa marraine est Claude Ferrapie.

 

IX - JEAN ARMAND DE SAGNARD

 

oo Magdeleine du Peloux de Saint-Romain le 28 octobre 1735.

C'est le seigneur de la Fressange et de Chaponod, Baron de Queyrières. Il est page de la petite écurie du Roi. Sa femme est la fille de Joseph Gabriel, chevalier de Saint-Louis, major au régiment de Sillery et de Françoise Angélique de Filière de Charrouil. Le 12 avril 1746, il achète le fief et le domaine de Chaponod et dépendances, moyennant 34 500 Livres dont 32 000 Livres pour les immeubles et 2 500 pour les rentes. Une somme de 18 000 Livres fut payées comptant à la famille Moreau.

Il teste le 22 mars 1754 et lègue à sa fille Françoise Angélique 1 500 Livres, à sa fille Rosalie Madeleine sa légitime sur ses biens, à son fils Joseph Gabriel une rente annuelle et viagère de 400 Livres, son habitation et l’institue comme héritier universel). Il meurt en 1754.

Ils ont 3 enfants :

1) Françoise Angélique (baptisée le 12 janvier 1738)

oo Nicolas de La Tour Varan le 8 août 1767

C'est le fils de feu Jean Baptiste et d'Anne de Julien de la Varenne, seigneur de la Tour Varan et de La Fayette.

Les témoins du mariage célébré au château de la Tour : La Tour Varan, Sagnard de la Fressange, Peloux de Saint Romain, Chomel du Mont, Allouès la Fayette, Ronat, Chambarlac, Joucerand, Bonnefond, Chazelet, Eyraud, Charras, Le Blanc de Pélissac, Savy, Besson d'Ouilles, Massard, Gronghon, Bonefont, Randon, le vicaire Sanial, Terme, Bayon, abbé Molin. Le microcosme de Saint Didier et de ses environs est représenté à ce mariage. Nicolas de La Tour de Varan meurt le 16 août 1801 et sa femme teste le 3 juin 1808. Les malheurs de la révolution ne les ont pas épargnés et ont failli  définitivement anéantir cette famille.

Ils ont 5 enfants :

a) Joseph (15 novembre 1768 - juin 1795)

Après avoir survécu miraculeusement aux bains forcés de Carrier, il meurt à Quiberon dans des conditions atroces, victime des républicains en juin 1795.

b) André Joseph (15 juin 1770 - juin 1795)

Il meurt massacré à Quiberon en juin 1795.

c) Dominique Barthélemy (27 juillet 1771)

Sa mère le prédestine à la religion. Mais, ses aînés meurent à Quiberon, sa mère décide de le laisser vivre sa vie. Elle lui donne quelques pièces d'or pour son départ. Par miracle, il réchappe au couperet de la guillotine et se marie avec Anne Véron de Tremolet. Leur fils, prénommé Jean Antoine a glorieusement perpétuer le nom familial. Il fut une personnalité bien connu des historiens foréziens car il fut le bibliothécaire et l’historien de la ville de Saint-Etienne, auteur de nombreux ouvrages.

d) Marie (15 juin 1772)

oo Philibert Brun d'Aubignasse

e) Madeleine

2) Joseph Gabriel (28 janvier 1753-25 septembre 1811)

Son parrain est Joseph du Peloux de Saint Romain (son grand-père) et sa marraine est Marie Françoise Angélique Ducharval, veuve Gabriel de Saint Romain. Les témoins présents au baptême sont les Sagnard de Montméa, de Montaigu, de Choumoroux et du Peloux de Saint Romain.

oo Marie Louise de Sagnard de Sasselange le 28 août 1781 à Craponne, sa cousine.

3) Madeleine Rosalie (née le 4 mars 1754, baptisée le 7 mars 1754)

Son parrain est Jean Gaspard Alexis de Sagnard de Montméa (son cousin) et sa marraine est Françoise Rosalie de Boucherolles du Peloux de Saint Romain (sa tante par alliance).

oo Christophe Alloues-Randon le 17 janvier 1791, fils d'Antoine Benoît Alloues de la Fayette seigneur de Randon et de Marie Anne Henriette Chomel du Mont.

 

X - JOSEPH GABRIEL DE SAGNARD DE LA FRESSANGE JACQUES

 

oo Marie Louise de Sagnard de Sasselange le 28 août 1781 à Craponne.

Il est né le 28 janvier 1753. Il est le fils de Jean Armand et de Madeleine du Peloux de Saint Romain, fille de Jean Dominique et Marie Catherine Denis du Besset.

Il est page des Petites Ecuries du Roi du 23 décembre 1767 au 1 juillet 1771 (certificat du Duc de Vrillière, administrateur des Petites Ecuries du Roi). En 1771, il entre dans les gardes du corps à l'âge de 18 ans. En effet, il est présenté par son oncle Gabriel Pichon[3]. Du 20 juin 1771 à juin 1779, il appartient à cette compagnie[4].

Après cet épisode militaire, il permet à Pierre Dubouchet (demeurant à la Bargette) et à Jean Antoine Régis Véron (demeurant aux Trois Ponts) d'extraire du charbon de sa mine des Trois Ponts. Le 20 mai 1788, il afferma l'entier domaine de Chaponod, pour 9 ans, à 800 Livres l'an, à Blaise et Jean Bertheas de la Corbonnière. C’est un précurseur à l’émergence des mines dans la région stéphanoise.

Il adhère aux idées de la révolution sans fanatisme. Son passé militaire le rattrape et il devient commandant de la Garde Nationale de Saint Didier. L’historien Galley rapporte un événement survenu le 12 vendémiaire an IV le 4 octobre 1796, citons : « La garde nationale  de Saint Didier avait été invité par Le Puy à se réunir avec celles de plusieurs communes pour attaquer les insurgés : il y a eu quelques coups de fusil tirés de part et d’autre ; le commandant de la garde nationale  de Saint Didier, Lafressange eut un cheval tué sous lui et reçut une légère blessure, le commandant d’un détachement de dragons fut tué à côté de lui »[5]. Peu à près, «Le district donne des nouvelles de la dernière heure, les insurgés tiennent Yssingeaux, ils ont un camp au Pertuis, ils sont même à Monistrol (ce qui n’était pas exact) et menacent Saint Didier. Une députation est venue à Saint Didier, le 15 vendémiaire an IV (le 6 octobre 1796) demander secours et il a été délibéré que les citoyens Sagnard-Lafressange et Celle Dubie[6] de cette commune sont nommés commissaires à l’effet de se transporter de suite près les autorités constituées de Saint Etienne pour leur demander un secours de 60 hommes pour renforcer notre garde nationale. Mais aucun secours ne fut accordé ». Un de ses proches amis meurt à côté de lui lors d’un guet-apens, le juge de paix de Saint Didier, Henry Besson de Champigny, parrain de son fils Henry. Peu à près il rachète quelques biens nationaux de feu le marquis de Nérestang, avec un groupe d’amis de Saint Didier qu’il revendra rapidement[7].

Ils ont 7 enfants :

1) Jean Dominique (baptisé le 22 juillet 1782), mort jeune

Son parrain est Jean Dominique de Sagnard de Sasselange, son grand-père et sa marraine est Marie Madeleine du Peloux de Saint Romain, sa grand mère.

2) Françoise Angélique (baptisée le 9 août 1784)

Son parrain est Nicolas de La Tour de Varan, son oncle et sa marraine est Françoise Angélique de Sagnard de la Fressange épouse de Nicolas de la Tour de Varan, sa tante.

oo Jacques de Lacroix de Castries, Baron d'Anglars (le 1 juillet 1822), le fils de Joseph et de Marie Françoise Hiragne de Laporte (selon une première version) ou bien fils d'Etienne baron d'Anglars (1717-21 novembre 1788) et de Marie Anne de la Saigne de Saint George (1755) (selon une deuxième version).