Canson (Annonay) suite 1

En 1864, Etienne de Canson[1] triple le nombre de bovins dans son domaine de la Rivoire pour atteindre le nombre de 45 et il vend 35 tonnes de foin. Ce résultat, il le doit à la constitution de 26 hectares de bonnes prairies, grâce au drainage des zones marécageuses et au creusement de trois kilomètres de canaux d’irrigation dont l’eau sert en même temps de moteur à un moulin, deux scieries et une machine à battre. Les 106 hectares de surface utile, auparavant divisés en deux exploitations, ont été regroupés, et les écuries ont été reconstruites. Le produit net a ainsi presque triplé. Dans sa propriété de Gurin à Peaugres, il engraisse 40 bêtes à cornes par an sur deux périodes. La prairie a été amendée par les mêmes procédés de défonçage et surtout d’assainissement. Ainsi de 1838 à 1860, ce domaine a triplé de valeur. Il a été acquis sur la base de 1 500 francs à l’hectare, il est estimé à 4 600 francs. Ce domaine passe pour avoir été les théâtre des premières améliorations[2] du Haut Vivarais.

Il meurt en laissant deux enfants en bas âge, leur état de minorité impose la vente des usines Vidalon à leur cousin Marc Seguin.

Ils ont 2 enfants :

 

1) Etienne (26 décembre 1856-1902)

oo Albertines Guigues de Champvans le 19 juin 1883

d’où une fille :

         a)  Claire

 

2) Anne Nancy (décédée le 16 mai 1871)

 

 

Maintenant abordons la suite de la descendance de Jacques Adélaide Louis de Barou de la Lombardière de Canson, deuxième fils de Barthélèmy de Canson et d’Alexandrine de Montgolfier marié avec Gabrielle de Lamajorie de Soursac d’où deux enfants :

1) Barthélemy Louis René (3 avril 1835 à Vidalon-1898 à Lyon et inhumé à Davézieux)

oo Jeanne Marguerite Marie d’Humières (1845-13 mars 1909) le 19 juin 1866

 

Pendant sa jeunesse, Louis vend ses parts dans la papeterie et il avait dépensé sa fortune à Londres. Revenu en France, il a brûlé ses derniers fonds en bataillant pour le retour de la monarchie mais au plus mauvais moment en 1871. Ancien zouave pontifical, il commanda en temps que capitaine de la première compagnie du troisième bataillon des Mobiles de l’Ardèche et fut nommé chevalier de la Légion d’honneur. A son retour en Vivarais, il devint maire de Colombier le Cardinal et il y fit construire l’église et l’école.

Ils ont cinq enfants.

dont leur cinquième fils Jacques (1882-1958) qui épouse en 1905, Henriette Jamarin. C’est la fille d’un riche antiquaire. Jacques de Canson reprend les affaires de son beau-père. Il loue un hôtel particulier au 15 avenue des Champs Elysées et ouvre une galerie. C’est un très bon vendeur ayant un bon sens du contact. Il achète en Allemagne des chefs d’oeuvres à bas prix auprès des familles ruinés par la guerre et par l’inflation puis il les revend à New York avec beaucoup de profit. Malheureusement, dans sa vie personnelle, il est très déçu de ne pas avoir eu de garçons ce qui ébranla son mariage d’où deux enfants :

         a) Jeanne née en 1906 et mariée avec Jean Deschamps le 15 mars 1937. Ils sont propriétaires du château à Evry-Bourg le Petit-château puis ils habitent à Lausanne dans les années 1980.

         b) Suzanne (15 janvier 1910) se marie avec Louis de Canson, son cousin, elle n’eut pas d’enfants et ils divorçèrent quelques années plus tard. Elle est antiquaire comme son père malheureusement elle ne posséde pas son talent pour faire carrière. Suzanne de Canson est connue par l’affaire du tableau peint par Murillo (hérité de son père) qui provoqua un séisme dans les milieux politico-artistique des années 80. Ce fut une malheureuse affaire vénale qui se termina par sa perte.

 

La généalogie des familles de Sagnard de Canson et des Barou de La Lombardière de Canson s’achève avec l’attachement fidèle de cette noble famille à la terre vivaroise.

 



[1] Pierre Bozon article précité.

[2] Pierre Bozon article précité et l’article intitulé : La structure agraire en Haut Vivarais extrait de la Revue de géographie alpine de 1958.