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La Fressange(St-DidierenVelay2

X - JOSEPH GABRIEL DE SAGNARD DE LA FRESSANGE JACQUES

 

oo Marie Louise de Sagnard de Sasselange le 28 août 1781 à Craponne.

Il est né le 28 janvier 1753. Il est le fils de Jean Armand et de Madeleine du Peloux de Saint Romain, fille de Jean Dominique et Marie Catherine Denis du Besset.

Il est page des Petites Ecuries du Roi du 23 décembre 1767 au 1 juillet 1771 (certificat du Duc de Vrillière, administrateur des Petites Ecuries du Roi). En 1771, il entre dans les gardes du corps à l'âge de 18 ans. En effet, il est présenté par son oncle Gabriel Pichon[1]. Du 20 juin 1771 à juin 1779, il appartient à cette compagnie[2].

Après cet épisode militaire, il permet à Pierre Dubouchet (demeurant à la Bargette) et à Jean Antoine Régis Véron (demeurant aux Trois Ponts) d'extraire du charbon de sa mine des Trois Ponts. Le 20 mai 1788, il afferma l'entier domaine de Chaponod, pour 9 ans, à 800 Livres l'an, à Blaise et Jean Bertheas de la Corbonnière. C’est un précurseur à l’émergence des mines dans la région stéphanoise.

Il adhère aux idées de la révolution sans fanatisme. Son passé militaire le rattrape et il devient commandant de la Garde Nationale de Saint Didier. L’historien Galley rapporte un événement survenu le 12 vendémiaire an IV le 4 octobre 1796, citons : « La garde nationale  de Saint Didier avait été invité par Le Puy à se réunir avec celles de plusieurs communes pour attaquer les insurgés : il y a eu quelques coups de fusil tirés de part et d’autre ; le commandant de la garde nationale  de Saint Didier, Lafressange eut un cheval tué sous lui et reçut une légère blessure, le commandant d’un détachement de dragons fut tué à côté de lui »[3]. Peu à près, «Le district donne des nouvelles de la dernière heure, les insurgés tiennent Yssingeaux, ils ont un camp au Pertuis, ils sont même à Monistrol (ce qui n’était pas exact) et menacent Saint Didier. Une députation est venue à Saint Didier, le 15 vendémiaire an IV (le 6 octobre 1796) demander secours et il a été délibéré que les citoyens Sagnard-Lafressange et Celle Dubie[4] de cette commune sont nommés commissaires à l’effet de se transporter de suite près les autorités constituées de Saint Etienne pour leur demander un secours de 60 hommes pour renforcer notre garde nationale. Mais aucun secours ne fut accordé ». Un de ses proches amis meurt à côté de lui lors d’un guet-apens, le juge de paix de Saint Didier, Henry Besson de Champigny, parrain de son fils Henry. Peu à près il rachète quelques biens nationaux de feu le marquis de Nérestang, avec un groupe d’amis de Saint Didier qu’il revendra rapidement[5].

Ils ont 7 enfants :

1) Jean Dominique (baptisé le 22 juillet 1782), mort jeune

Son parrain est Jean Dominique de Sagnard de Sasselange, son grand-père et sa marraine est Marie Madeleine du Peloux de Saint Romain, sa grand mère.

2) Françoise Angélique (baptisée le 9 août 1784)

Son parrain est Nicolas de La Tour de Varan, son oncle et sa marraine est Françoise Angélique de Sagnard de la Fressange épouse de Nicolas de la Tour de Varan, sa tante.

oo Jacques de Lacroix de Castries, Baron d'Anglars (le 1 juillet 1822), le fils de Joseph et de Marie Françoise Hiragne de Laporte (selon une première version) ou bien fils d'Etienne baron d'Anglars (1717-21 novembre 1788) et de Marie Anne de la Saigne de Saint George (1755) (selon une deuxième version).

Ils ont trois enfants :

         a) un fils mort sans postérité

         b) Marie Marguerite (1823-1893)

         oo Pierre Hugues Philippe, comte de Themines[6] à Saint Marie Lapanouze.

         c) une autre fille.

3) Marguerite Rosalie (née le 30 octobre 1785 et baptisée le 8 novembre 1785), morte jeune. Son parrain est Jean François de Sagnard de Sasselange, son oncle et sa marraine est Madeleine Rosalie de Sagnard de La Fressange, sa tante.

4) Madeleine Gabrielle (18 novembre 1786)

Son parrain est Jean Dominique de Sagnard de Sasselange, son grand-père et sa marraine est Madeleine Rosalie de Sagnard de la Fressange, sa tante.

oo Antoine Recourdon (le 11 novembre 1809), fils de Jean François et de Marie Guillot, conservateur des hypothèques.

5) Marie Madeleine Catherine (baptisée le 20 janvier 1788)

Son parrain est Pierre Jules de Sagnard de Sasselange, son oncle et sa marraine est Marie Reine du Peloux de Saint Romain, sans doute sa tante.

6) Sophie (sous réserve)

7) Henry (12 mars 1791 - 28 août 1852)

Son parrain est Henry Jacques Hilaire Besson de Champigny, ami de son père et sa marraine est Pichon veuve Celle.

 

 

XI - HENRY JACQUES HILAIRE JEAN FRANCOIS REGIS DE SAGNARD DE LA FRESSANGE[7]

 

oo Emilie de Rosily-Mesroz le 17 août 1818 (contrat de mariage des 12-16-17 août 1818). Il est Marquis de La Fressange, Baron de Queyrières. Il est élève à l'école militaire de Fontainebleau. Il est capitaine de cavalerie. Il est chef d'escadron en 1814. Il est adjudant major au premier régiment des Grenadiers à cheval de la Garde. Il est chevalier de la légion d'honneur le 25 février 1814. Il est officier de la Garde Royale sous la Restauration. Il est maire de Saint-Didier. Il est conseiller général de Saint-Didier et deux fois président du conseil général de la Haute-Loire. Il est député de l'arrondissement d'Yssingeaux et il se retire de la vie politique lors des événements de 1848.

Sa femme est la fille de François Etienne, comte de Rosily-Mesroz (ou Mesros), vice-amiral, directeur général des cartes et plans de la Marine.

Ils ont 2 enfants :

1) Alfred Charles Henri François Régis (3 février 1820-15 août 1875)

2) Laure Hermine Emilie (Baptisée le 5 décembre 1822 et décédée le 28 juin 1836)

Son parrain est son grand père François Etienne comte de Rosily-Mesros vice amiral  et sa marraine est demoiselle Joséphine Laure de Rosily-Mesros[8]. Avant 1831, Henry de la Fressange et sa famille réside à Paris au numéro 58 de la rue Saint Lazare. En 1831, il choisit comme domicile politique Saint Didier.

 

 

XII - ALFRED CHARLES HENRI FRANCOIS REGIS DE SAGNARD

 

oo Marie Henriette Frère de la Falconnière en 1847 ou 1848, (fille de monsieur de La Falconnière et de madame née du Villars) et morte le 5 juin 1860.

oo Elisabeth Zacotsky (princesse russe) le 9 mai 1865 ou le 31 mai 1865.

 

Alfred effectue une brillante scolarité et il devient secrétaire d'Ambassade à Hanovre[9]. Il est Conseiller Municipal à St. Didier en 1852-1855-1865[10]. Il est Conseiller Général de la Haute-Loire de 1848 à 1852 puis de 1863 à 1864[11]. En 1864, lors de l’élection au Conseil Général, le clergé fait élire deux candidats d'opposition royaliste à Auzon et à Saint Didier[12]. Il est Chevalier de la Légion d'Honneur. En 1854, il fait partie des trente personnes les plus imposées de la commune de Saint Didier avec 286 Francs 51 centimes[13]. En 1843, Alfred de Sagnard de la Fressange est le premier secrétaire d'ambassade. Il est le chef de légation par intérim à Hanovre. Il réussit à empêcher la jonction du Hanovre à l'Union des Douanes Allemandes. Le numéro de la Gazette Universitaire d'Augusbourg[14] témoigne de cette action. Citons : "Monsieur Casimir Périer pendant son court séjour à Hanovre et Monsieur le Comte de la Fressange, secrétaire et par intérim chef de la légation de France à cette cour, auraient mis tout en oeuvre pour faire échouer cette jonction et après avoir rencontré d'abord de grandes difficultés seraient enfin parvenus à les vaincre entièrement. Aussi prodigue-t-on de grands éloges à ces deux diplomates ainsi qu'on parle de relations extrêmement amicales qui existent aujourd'hui, grâce au zèle et à l'habileté de ces messieurs entre le cabinet des Tuileries et la cour de Hanovre[15] ». Alfred de Sagnard de la Fressange occupe des fonctions diplomatiques importantes chez le voisin germanique. Son habileté lui permet de jouer un rôle pour son pays à l'échelle diplomatique.

Le 1 juillet 1853[16], un rapport de police mentionne son influence cantonale pour les élections dans les termes suivants : "La bourgeoisie paraît assez bien disposée mais elle lit de préférence Le Siècle. D'un autre côté, je crois qu'elle subit beaucoup l'influence de Monsieur de la Fressange ancien secrétaire d'ambassade sous Louis-Philippe"[17]. Le 9 août 1861, un rapport du commissaire de police sur la vie politique à Saint-Didier[18] s’attache à cerner les différentes tendances politiques nationales à l’échelon local de la manière suivante : "Population assez calme, néanmoins les meneurs de Monsieur de la Fressange cherchent à faire de l'agitation, ils seront cependant surveillés. Les chefs des partis orléanistes et républicains, pour la plupart forts propriétaires, se réunissent fréquemment chez Monsieur de la Fressange. Le 8 du courant, m'étant transporté à Saint Just Malmont, j'ai appris que le maire avait été fortement tourmenté par les meneurs de Monsieur de la Fressange à l'effet d'abord d'obtenir sa signature puis celle des membres du bureau au sujet de diverses réclamations concernant les élections au Conseil Général. J'ai la certitude qu'ils n'ont rien pu obtenir de la part de Monsieur le Maire ainsi que des membres du bureau".

Le 25 janvier 1863, une note du Maire de Saint Didier Véron est adressée au préfet[19] où il mentionne son absence à Saint Didier : "Monsieur de la Fressange n'a pas de domicile politique à Saint Didier. Il est de notoriété publique qu'il habite Paris et il n'est venu qu'une fois en 18 mois passer 8 à 10 jours". Cette absence de domiciliation politique s’était déjà produite pour son père pour motiver une invalidation d’un mandat. Il l’avait contourné en inscrivant cette mention sur le registre municipal.

En juin 1863, une note du Préfet[20] classe Alfred de La Fressange comme un « orléaniste prononcé ». Le 15 juin 1863, un nouveau rapport du sous-préfet d'Yssingeaux sur le déroulement des élections législatives [21]est constitué par la hiérarchie et mentionne son double jeu : "Alfred de la Fressange ancien Conseiller Général et fils du Député est arrivé à Saint Didier, la veille des élections. Il a voté à bulletin ouvert en faveur de Monsieur de Maubourg, mais ses fermiers, la plupart de ses principaux partisans et de ses amis les plus intimes ont agi pour le candidat de l'opposition".

En août 1865, un rapport du commissaire de police sur la vie politique à Saint Didier[22] énumère les gens hostiles au gouvernement qui sont nombreux sans oublier le clergé et son représentant le vicaire Liotier : "Monsieur de la Fressange n'est pas aussi puissant qu'on le croit. En décembre 1864, il a été soutenu par les Rouges, notamment Cussinel, le pharmacien Gagnon, Berraud et Verdier cabaretiers et par les cléricaux notamment le vicaire Liotier et le notaire Riou, suppléant du juge de paix".

Le 24 juillet 1865, une note du Maire de Saint Didier, Véron adressée au sous-préfet d’Yssingeaux[23] est écrite après l'échec de sa liste aux élections municipales. Elle relate les conditions du déroulement du scrutin : "Jusqu'à la semaine dernière, les divers éléments de l'opposition n'arrivaient à s'entendre et le succès de l'administration paraissait certain mais l'arrivée de Monsieur de la Fressange a donné un seul chef aux trois partis et changé la face des choses.

Au lieu de trois listes ils n'en ont fait qu'une. Ils se sont organisés d'une manière formidable. La campagne a été travaillée toute cette semaine par 50 personnes qui partaient tous les jours. On a fait de l'intimidation et de la calomnie partout.

Monsieur de la Fressange a suivi toutes les maisons une à une avec des commis de ruban et a distribué lui-même ses bulletins à chaque électeur".

 

Les soutiens d'Alfred de Sagnard de la Fressange proviennent de toutes les tendances politiques locales. L'union des opposants autour de cet homme presse la majorité vers une réaction. Alfred de Sagnard de la Fressange détient une influence locale due à son parcours diplomatique. Il manoeuvre habilement pour obtenir un mandat cantonal auquel il parvient. Mais il ne réussit pas à siéger à la chambre des députés comme son père.

 

Du 1er mariage avec Marie de La Falconnière, ils ont 3 enfants :

 

1) Marguerite Etiennette Renée (11 mai 1849)

oo Comte Raoul de Mazenod le 5 août 1867.

C'est le fils d'André Marie Hector Antoine Félix de Mazenod et de Claudine Zoé Adélaïde de Riverieulx de Varax (né le 1er novembre 1839).

 

         Ils ont 2 enfants :

         a) Charles né le 22 janvier 1878

         oo Diane Henriette de Boullo le 23 janvier 1906 et ils ont aussi deux enfants :

                   1) René 18 mai 1907

                   2) Marie 31 janvier 1913

         b) Albert (Vicomte de Mazenod) se marie deux fois et il a deux enfants :

         oo Marie Thérèse de Renouard de Sainte Croix (1°mariage)

         oo Henriette Marie Louise de Virieu (2°mariage)

                   1) Christiane

                   2) Carle

 

2) Alexandre Etienne Auguste Henri (13 juin 1853)

 

 

XIII ALEXANDRE ETIENNE AUGUSTE HENRI DE SEIGNARD DE LA FRESSANGE marquis de La Fressange.

 

Il est né le 13 juin 1853 et il est baptisé le 28 septembre 1853. Son parrain est Alexandre Pierre de Suremain et sa marraine est Joséphine Sophie Laure de Rosily-Mesros. Il est officier. Il hérite de sa grand-mère des noms et des armes du marquis de Rosily-Mesros. Son nom est modifié par erreur et il s’orthographie désormais Seignard au lieu de Sagnard.

 

Il se marie deux fois :

oo Sibille Marie Constance de Bonneval le 26 mai 1884 à Paris. (1°mariage).

Ce mariage est annulé à Rome.

        

         Ils ont 1 enfant :

         a) Marie Alfred Henri Paul